Plateforme collaborative Succès pour la CoFarming Fest
La CoFarming Fest, qui s’est déroulée ce 25 janvier à Paris, a rencontré un succès inattendu avec plus de 250 participants, venus inventer les réseaux agricoles de demain.
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Alors que les organisateurs n’attendaient qu’une petite centaine de personnes, ce sont finalement plus de 250 participants qui se sont pressés autour des tables-rondes et dans les groupes de réflexion de la première édition de la CoFarming Fest. Cette journée consacrée à l’agriculture collaborative était organisée par CoFarming, une association qui regroupe une dizaine de plateformes et sites internet (WeFarmUp, Laballeronde.fr, Echangeparcelle.fr...).
Passer de la notion de groupe à celle de réseau
D’emblée, les organisateurs rappellent que le cofarming n’est pas un concurrent des Cuma, mais une forme différente de collaboration entre agriculteurs. « Dans la Cuma, il y a une forte notion de groupe, avec des agriculteurs qui partagent un projet commun, voire une vision commune », explique Christophe Benavent, professeur à l’Université Paris Ouest, spécialiste des plateformes.
« L’agriculture collaborative fait appel à une notion de réseau, poursuit-il. On peut collaborer ponctuellement avec un agriculteur sans partager un projet ou une vision. Le cofarming offre plus de flexibilité et un nomadisme qui ne viennent pas concurrencer les groupes en place. L’intérêt de la plateforme internet, c’est sa capacité à mettre les agriculteurs en relation, à l’heure même où ils se voient de moins en moins et n’assistent plus aux réunions. »
Le collaboratif, c’est l’économie de la marge
L’intérêt de l’agriculture collaborative, c’est d’abord d’exploiter des actifs sous-utilisés sur les exploitations, que ce soit du matériel, des fourrages, un savoir-faire. Pour Christophe Benavent, « l’économie collaborative, c’est l’économie de la marge, au sens comptable du terme ». Un point de vue que partage Jean-Baptiste Vervy, directeur de la stratégie digitale de la FDSEA de la Marne et agriculteur : « Nous sommes tous responsables du manque de compétitivité de la ferme France. Les recettes qui ont fait les succès d’hier ne fonctionnent plus. La plupart des agriculteurs ne connaissent pas leurs coûts de production et leur EBE. Pourtant, tous les agriculteurs doivent être performants, pas seulement les agrimanagers. L’agriculture collaborative est l’un des leviers à notre disposition pour y parvenir. »
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